
SOPHIE PASQUET
Psychanalyse active
Qu’est ce que la psychanalyse active ?
La psychanalyse active est née dans les années 80 en France. Elle s’appuie sur les théories des pionniers : Sigmund Freud, Sandor Ferenczi et Carl Gustav Jung, puis sur les apports de Jacqueline Ferré et Nicolas Cugnot. Alors que pour Lacan « l’inconscient est structuré comme un langage », pour la psychanalyse active, il est avant tout structuré par les émotions précoces vécues dans l'enfance. Ce sont les émotions qui n’ont pu être exprimées à temps qui se rejouent en permanence, tels des schémas inconscients. Ce sont elles que la cure doit conduire à débusquer afin de les symboliser et les rendre moins actives. La psychanalyse active permet des cures plus courtes.

Que se passe-t-il sur le divan ?
On ne s'allonge pas dès la première séance. Au début, cela peut être déstabilisant et l'on a besoin de faire connaissance. "S'allonger" tout en s'adressant à un "Autre" (le psy) est une expérience unique. Ne plus avoir de regard sur soi favorise l'exploration intérieure, le lâcher prise, délie la libre association des idées et des mots. Les souvenirs retrouvés peuvent être difficiles à vivre (c'est, entre autre, pourquoi un psy est nécessaire) mais souvent, c'est plaisant et même ludique ! Je serai assise à vos côtés, et non derrière vous, afin que vous vous sentiez soutenu(e) et accompagné(e) dans cette aventure intérieure qui sollicite à la fois le psychisme et le corps.
Mélanie Klein
Que se passe-t-il lors d'une séance ?
Les trois premières séances se réalisent en face à face. Elles se tiennent ensuite une fois par semaine. Quelques minutes de face à face servent à balayer "l'actualité" du patient avant qu'il aille s'allonger sur le divan. Ensuite, c'est un moment différent à chaque fois, portée par la relation propre entre le patient et l'analyste. Lors de ces séances peuvent surgir des images, des souvenirs, les émotions, les lapsus, les rires, les larmes, "l'enfant intérieur". Ou pas. Ce sera pour la prochaine fois. Il n'y a, ici, aucune obligation de résultat ou de réussite, pas de compétition ou de performance. Les séances sont avant tout des endroits de sécurité intérieure, des espaces de création de sa parole et de son récit, différentes à chaque fois.
Pourquoi enregistrer la séance ?
Pour la réécouter. Pendant la séance, le patient peut alors se laisser aller, être moins dans l’analyse, davantage dans le lâcher prise, les associations de mots et de pensées. La séance est enregistrée sur son téléphone. Le psy n'en conserve rien. En la réécoutant à un autre moment de la semaine, le patient s'écoute et s'entend autrement : des mots, un souffle, un rire nerveux, une voix gonflée d’émotion ou de colère surgissent alors… La réécoute permet une réactivation de la séance, limite la formation des mécanismes de défenses et permet de maintenir le processus jusqu'à la prochaine séance.


